samedi 9 février 2008

Partie 4

Vous l'attendiez avec impatience n'est-ce pas ?? Bon et bien voilà la suite !! Je crée un nouveau message pour que cela semble moins long... Et aussi parce que je voulais donner quelques précisions : mes relecteurs ont trouvé ça bien, mais plus j'ai de commentaires mieux c'est, alors ne vous privez pas ! Je vous en serai reconnaissante !!


Le lendemain de notre retour, notre propriétaire est arrivé de bon matin, alors que Colleen, une fois de plus, avait passé la nuit avec nous. Comme elle était occupée à masser ma jambe, j’ai pu écouter ce qu’ils disaient :
- Mademoiselle, je vous remercie de l’attention que vous portez à mes chevaux, mais Winner part demain à l’entraînement. Field ne peut rester ici seul et je ne peux le mettre nulle part ailleurs. J’ai trouvé un acquéreur pour lui à un prix raisonnable et il va partir d’ici une semaine. De plus, avec les voleurs de chevaux qui sévissent dans la région, c’est la meilleure solution pour tout le monde. Vous ne pouvez pas dormir dans le pré éternellement ! L’automne arrive !
- Ne vous inquiétez pas pour moi. Vous connaissez l’acheteur ? Vous lui avez bien dit qu’il a besoin de soins et qu’il ne peut plus faire de compétition, même s’il fera un excellent cheval d’extérieur ? Il n’est pas peureux…
Sa voix tremblait légèrement et la main qu’elle avait posée sur mes naseaux me transmettait toute sa tension. Je n’osais croire ce que j’entendais. Je n’avais aucune envie de quitter cet endroit, et encore moins mes amis mais je savais pourtant que je n’avais pas le choix. Insouciant et ignorant de son départ imminent, Winner dormait paisiblement, allongé dans l’herbe de tout son long. Sa vie de cheval de courses allait commencer et une autre vie s’offrait à moi, dans un nouveau monde, loin de tout ce que j’avais connu jusque là, pour la deuxième fois en moins d’une année.
Enfin, nous nous sommes retrouvés seuls et ses larmes ont encore ajouté à ma confusion.
- Oh bébé ! Tout ça à cause de ces voleurs de chevaux ! Jamais il n’aurait envoyé Winner à l’entraînement si vite sans eux ! Et tu n’aurais pas à partir ! Mais ne t’inquiète pas mon grand, je vais lui dire de bien prendre soin de toi. Je ne laisserai personne te faire du mal. C’est promis ! Oh si seulement tu pouvais me dire ce que tu as vu cette nuit-là en t’enfuyant Field !
Comment lui faire comprendre qu’elle connaissait le voleur ? Qu’elle l’avait même mené jusqu’à nous ? M’aurait-elle seulement cru de toute façon ?
Le soleil se couchait lorsque Dan est réapparu devant nous. Winner a été le premier à le voir et son hennissement n’avait rien d’amical. Voir Colleen chercher du réconfort dans ses bras et lui raconter toutes nos aventures était un véritable supplice alors que je ne souhaitais qu’une chose : l’éloigner de nous. Alors imaginez mon état d’esprit lorsqu’ils se sont blottis l’un contre l’autre sous la tente que Colleen avait installé près de notre abri. Alarmé, je trottinais en secouant la tête et en reniflant bruyamment, désireux d’attirer son attention, en vain. J’ai abandonné en sentant l’insidieuse douleur sur le point de refaire surface. S’il se produisait quelque chose, je devais pouvoir bouger et me défendre.
La lune venait d’être masquée par un gros nuage lorsque le pan de la tente s’est ouvert. Aussitôt, prenant son courage à deux mains malgré l’appréhension que je sentais en lui, Winner est venu se poster à mes côtés et comme chassée par son appui, ma propre peur s’est évanouie. L’homme s’est approché de nous en silence, une longue cravache à la main et un licol dans l’autre main. Croyait-il vraiment pouvoir nous attraper tous les deux sans réveiller Colleen ? J’ai henni, bientôt rejoint par Winner, mais elle n’est pas sortie de la tente.
- Elle ne viendra pas canassons ! Vous pouvez faire autant de bruit que vous voulez, il n’y a que nous ici !
Le fouet a alors claqué tout près de nous et Winner s’est encore rapproché de moi. Fou de terreur et de colère, je me suis jeté sur l’assaillant mais la morsure du cuir m’a cueilli à deux mètres de lui. Surpris par l’attaque, je me suis arrêté net mais contredisant mon instinct, j’ai ensuite poursuivi mon chemin, malgré le sang qui coulait des blessures de mon flanc. Reculant face à mon agressivité, Dan a fini par trébucher et je me suis alors dressé au dessus lui, bien décidé à lui faire payer ce qu’il avait fait à Colleen. Mes antérieurs allaient s’abattre sur le corps recroquevillé sur le sol lorsqu’un cri m’a fait pivoter sur moi-même, l’épargnant d’une dizaine de centimètres.
- Field !!

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